On a démononc’isé notre Rialta

En tant que vanlifeur à temps partiel, on cherchait la meilleure option pour se déplacer les weekends autour de Montréal ou un peu plus loin. Les chalets nous limitent dans nos options de sports et surtout pour le kitesurf. Il nous fallait donc une option mobile. Les vans simplement aménagées sont pas mal et les Westfalia nous faisaient rêver, mais on aurait été trop limité pour trainer le matériel de sport. De mai à novembre, on se déplace avec l’équipement de kitesurf et de paddleboard pour 2 pratiquement tous les weekends. On ne voulait pas non plus un trop gros winnebago encombrant. Il nous restait des options beaucoup trop couteuses pour un style de vie à temps partiel, ou alors on gardait notre Volkwagen Rialta 2000.

Par contre, il a 20 ans et il avait besoin de beaucoup d’amour. Et pour le look, on était bien loin du style qui tapisse nos fils Instagram. Fek, depuis 1 an, on fait plusieurs travaux par vagues pour réparer, corriger, modifier et remplacer ce qu’on pouvait pour lui donner un second souffle de vie. Tant qu’à y être on lui a donné un p’tit coup de botox, histoire de se débarrasser de cet affreux style 90’s.

Nos travaux de relooking

AVANT

Projet #1 : Les murs

On s’est bien renseigné sur la technique et voici ce que nous avons fait.

1- Bien laver les surfaces de plastique et les préfinis des murs avec du savon à vaisselle et un chiffon. Enlever les spots collants avec de l’essence à briquet ou acétone. Essuyer et laisser sécher.

2- Sabler rapidement toutes les surfaces avec un papier sablé moyennement in (400 pour nous) en faisant des mouvements circulaires pour égratigner légèrement en surface et aider à l’adhérence de l’apprêt.

3- Appliquer 2 couches de primer à base d’alkyde intérieur/extérieur. Important: 24h de séchage entre les couches, ne pas utiliser de ventilateur pour accélérer le processus (ça emprisonne l’humidité sous une fine couche séchée) et éviter de faire les travaux au gros soleil et en période de canicule.

4- Appliquer 2 couches de peinture blanche extérieure au latex fini satiné (supporte les intempéries et les grands écarts de température). Attendre plusieurs heures entre les couches et faire des couches minces.

Comme ce projet a été un franc succès, nous avons aussi fait l’habitacle à l’avant qui était aussi en plastique gris-beige-jauni-pas-égal.

Projet #2 : Les fenêtres et stores

Il était hors de question de garder le tissu laite des couvre-stores.

Pour le store déroulant au dessus de la porte, on a simplement changé le tissus pour un vinyl blanc cassé. J’ai dévissé et démonté le couvre-store, enlever le tissu d’origine qui était simplement agrafé et j’ai recouvert d’un vinyle à bateau que j’avais chez moi. Il est donc lavable et résistant aux écarts de température.

Pour les 3 autres fenêtres, on a décidé de se débarrasser complètement des stores. On installé des tringles à rideaux à coin rond pour pouvoir tirer le rideau jusqu’au mur. On a choisi ce modèle qui avait de courtes pattes pour que les tringles soient le plus près du mur que possible. J’ai ensuite fabriqué des rideaux avec un lin assez épais (que j’aurais pu doubler avec un coupe-lumière). Pour les fenêtres du lit à l’arrière, on voulait pouvoir maintenir les rideaux collés au mur lorsque fermés. Nous avons cousu 3 petits morceaux de velcro blanc sur la face intérieure du rideau et collé du velcro noir sur le bord de fenêtre.

Pour fixer les tringles, nous n’étions pas certains de la solidité du mur pour la viser directement dedans. Nous avons donc couper des morceaux de plywood, coller ceux-ci avec de la colle PL extra forte et viser les tringles dans le plywood.

Projet # 3 : La tablette du fond

La tablette du fond nous gossait un peu (beaucoup) et on se disait que de la recouvrir de bois donnerait vraiment un beau look. On s’est donc lancé.

Le matériel

• Du bois de lambris en pin
• Du « No More Nail »
• Des clous de finition
• Une moulure de finition en pin
• Du bouche-pores
• Une scie sauteuse, un équerre et un ruban à mesurer

Plusieurs essais et erreurs plus tard, on a pogné le tour et on a commencé à assembler les morceaux. On a limité le plus possible l’utilisation de clous aux endroits où le bois n’adhérait pas bien à la surface. On a renfoncé les clous dans le bois et on a bouché les trous avec du bouche-pores.

Après un bon coup de sablage aux endroits avec du bouche-pores, on a teint et vernis le bois (2 couches chacun).

Les autres petits projets

Les précédents propriétaires avaient aussi peinturé les portes (autrefois beige gris) du frigo et celle de la salle de bain en noir pour matcher avec la cuisinière. Ils ont aussi remplacé le tapis par du plancher flottant et changer la table de la cuisine pour une table un peu plus grande et fixe. Toutes ces modifications ont aussi énormément contribué au processus de démononc’isation du campeur. Nous avons :

• changé les poignées des armoires
• changé les crochets blancs en plastique cheap par des jolis crochet
• ajouté un panier à fruit et un joli porte essuie-tout. J’ai coincé une lanière de cuir entre celui-ci et le mur avant de l’installer pour le nouer sur le rouleau et éviter qu’il se déroule avec le vent quand on est en déplacement.
• fabriqué un coussin avec le restant du tissu pour les rideaux. J’ai peinturé les lettres avec de la peinture à tissus trouvé chez Deserres.
• terminé avec des couvertures et éléments de déco récupérés à la maison et le tour était joué.

Le résultat final en vidéo :

Il n’est pas parfait et aura toujours besoin d’un peu d’amour et de soins, mais on l’apprécie vraiment et on l’appelle affectueusement Rita, le Rialta.

Bon camping !

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