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Fiche de survie pour ton arrivée à Montréal

Fiche de survie pour ton arrivée à Montréal

Comment survivre à tes premières heures à Montréal, au Québec

L’arrivée dans un nouveau pays est toujours excitante. On ne sait jamais trop à quoi s’attendre. Bien qu’il soit agréable de découvrir toutes les différences et particularités d’une société et d’une culture – ça fait partie des joies du dépaysement – certaines informations sont essentielles à une arrivée et une intégration moins brusque et déroutante. Petit guide des informations essentielles pour un voyage à Montréal.

1. Argent: Les taxes, les pourboires, les moyens de paiement et l’argent cash
2. Météo: La température réelle vs la température ressentie
3. Civisme et bonnes manières: vouvoiement, tutoiement, bise ou pas bise
4. Orientation: Le boulevard St-Laurent, les feux de circulation et les étages des immeubles
5. Le transport à Montréal et à l'extérieur
6. Commerces et achats: distinctions et heures d'ouverture
7. Le système impérial vs le système métrique
8. Vocabulaire, subtilités du langage et nuances d’accents franco vs anglo
9. À suivre pour ne rien manquer
10. L’essentiel à conserver sur ton mobile (infographie)

Premiers constats dès ta sortie de l’avion

  • non, la chemise à carreaux n’est pas un uniforme obligatoire au Québec.
  • Oui, les sirènes des véhicules d’urgences « à l’américaine »  te donnent l’impression d’être dans un film.
  • Oui, il est interdit de fumer PARTOUT dans les endroits publics, incluant les terrasses et les trottoirs directement devant les commerces. Si cette règlementation ne te convainc pas d’arrêter de fumer, ton premier hiver t’en persuadera certainement.
  • Oui, la ville est envahie par les écureuils et les chantiers de construction.
  • Non, il ne fait pas -30 toute l’année. L’été, on atteint régulièrement des 30°C.
  • Non, 98% des québécois n’ont jamais vu de caribou en chair et en os.

1. Argent 

Notre unité monétaire : $ – appelé « dollar(s) » ou piasse(s) (pour piastres). Pour les fractions des dollars : ¢ – on parle de « sou(s) » ou de « cenne(s) » (déformation populaire de la prononciation de cent « centième de dollar »). Les pièces d’un sou 1¢ ont disparu de la circulation en 2010. Elles sont appelées « sous noirs » pour leur couleur foncée occasionnée par l’oxydation du cuivre qu’elles contiennent. Les anglophones diront «a toonie» (2$),«a loonie» (1$),«a quarter» (25¢),«a dime» (10¢),«a nickel» (5¢) et «a penny» (1¢).

Les taxes

Pour une raison qui nous échappe tous, les prix indiqués en magasin n’incluent jamais les taxes. Elles seront calculées à la caisse. Il y a 2 taxes au Québec, la TPS (5%) et la TVQ (9,975%). Tu peux estimer le montant des taxes en additionnant un 15% au prix indiqué.

Les pourboires

Sujet délicat qui fait l’objet de bien des débats et embarras. C’est un concept qui agace de plus en plus, mais qui reste tabou. Retenez que certains employés sont payés à salaire pourboire, comme les serveurs en restauration par exemple. Pour ces derniers, il est donc de mise de leur donner 15% du montant de la facture. Pour les autres métiers, les règles ne sont pas claires. Dans un bar, on donne environ 1$ par verre. Certains laisseront 5$ à leur coiffeur, massothérapeute ou autres soins corporels. Pour les taxis, 1$ ou 2$ par course ou un peu plus si le chauffeur vous aide avec vos bagages. Parfois, chez certains commerçants (ex. un café), il y aura un pot à pourboire à la caisse. Il faut alors le voir comme un vide-poche. C’est l’occasion de se débarrasser de son p’tit change (de l’anglais «change» pour dire monnaie).

Moyens de paiement

  1. Payer cash ou en argent comptant (en espèces)
  2. Par «Intérac» ou débit – À la caisse, avec une carte bancaire « débit » *
  3. Par carte de crédit – À la caisse, avec ta carte de crédit *

*Au Québec, nous avons 2 cartes différentes, une pour nos comptes bancaires (carte débit) et une carte de crédit (Visa, Mastercard, etc.)

Comment obtenir de l’argent cash 

  1. Au guichet automatique des banques, sans frais si tu utilises les guichets de ta banque personnelle.
  2. Dans des guichets ATM aussi appelés « guichets voleurs » qui surchargent des frais exorbitants en plus de ceux de ta banque d’origine. À utiliser en cas l’absolue nécessité.
  3. Chez certains commerçants (surtout les épiceries et les pharmacies), il est possible de retirer un montant supplémentaire avec un achat. Il y a généralement maximum de retrait possible allant de 20$ à 100$.

2. Météo à Montréal

Que ce soit sur un site ou à la télé, la plupart du temps on mentionne 2 températures pour la journée. La température réelle au thermomètre et la température ressentie, soit celle ajustée par d’autres facteurs. En été, c’est le facteur humidex (humidité): 32°C (ressenti 39°C). En hiver, c’est le facteur de refroidissement éolien :  -32°C (ressenti -39°C).

3. Codes, civisme et bonnes manières au Québec

Questions sur les états d’âme et vouvoiement

Les Québécois sont, de manière générale, des bons vivants, faciles d’approche et chaleureux. Ainsi, ne vous étonnez pas qu’une vendeuse inconnue vous demande:  » Bonjour, ça va bien ? « . Aussi, le vouvoiement est moins utilisé au Québec. On le réserve habituellement au milieu professionnel (et encore, il y a plusieurs exceptions), aux personnes nettement plus âgées que nous et aux beaux parents par exemple. Dans le doute, vouvoyez et cette personne vous invitera probablement à lui dire « tu ».

Poignée de main ? Becs ou pas becs ?!

Paradoxalement, il existe un certain malaise ou une confusion quant à la gestion de certains codes sociaux. Lors d’une présentation professionnelle, pas de doute, c’est la poignée de main qui s’impose. Par contre, lorsqu’on présente pour la première fois une amie à une autre amie par exemple, on ne sait plus comment agir. Bise ou pas ? Peut-être est-ce l’influence anglo-saxonne ? Va savoir. Je crois que c’est plutôt parce qu’on ne sait pas quoi faire, que par un réel malaise à faire la bise à cette personne. Le plus cocasse, c’est que si l’on s’est serré la main lors de la première présentation et qu’on socialise moindrement un peu avec cet « inconnu », une heure plus tard, au moment de se quitter, on se donnera 2 becs, parce que là, « on se connait « !

Petit truc : s’annoncer avant de procéder pour briser le malaise en disant « j’te donne 2 becs ou j’te fais la bise ».

Ou alors la version hybride : consiste à donner la main, puis tenter de légèrement tirer vers soi afin d’inciter l’autre à se rapprocher – pour finalement à se faire la bise tout en se tenant toujours la main…

Bref, retiens que lorsqu’on se fait la bise, c’est 2 becs et c’est plutôt des « joues à joues ». Et entre gars, même entre bons amis, il n’y a pas de bise, mais plutôt une bonne poigne avec une semi-accolade ou une tape sur l’épaule.

4. Orientation

Le boulevard St-Laurent

Le boulevard St-Laurent traverse l’île de Montréal du nord au sud et sépare l’Est et l’Ouest dans la numérotation des adresses. Toutes les rues qui la croisent porteront la mention « Est » ou « Ouest ». Ainsi, à partir de cette rue, toutes les adresses repartent à zéro de part et d’autre de cette rue. Autrement dit, si vous cherchez une adresse sur la rue Ste-Catherine Ouest, assurez-vous de bien être à l’ouest de la rue Saint-Laurent. PS. La mention Est ou Ouest est écrite sur les affiches de noms de rue situées aux intersections.

De plus, la plupart des adresses se suivent de bloc en bloc entre les rues parallèles. Ainsi, avec le numéro de l’adresse on peut estimer approximativement de l’intersection.

Boulevard St-Laurent à Montréal

Les étages des immeubles

Le numéro de suite, de local ou de bureau indique l’étage à laquelle il faut aller.

Ex. 555, Ste-Catherine suite 403 = 4e étage ou 1002, René-Lévesque bureau 2600 = 26e étage.

D’autre part, il n’existe pas de convention claire pour concernant le rez-de-chaussée et le « 1er étage». Le plus souvent, on dira« 1er étage» pour le rez-de-chaussée et « 2e étage » pour l’étage au-dessus, et ainsi de suite…

5. Transport à Montréal et au Québec

Transport en commun à Montréal : bus et métro

On dit « autobus » ou « bus » (prononcé en anglais comme « bosse). Par influence francophone, les anglophones de Montréal diront « metro » plutôt que « subway ». Tu remarqueras aussi que nous faisons tous gentiment la file à l’arrêt d’autobus, que nous entrons seulement par la porte avant du bus et que tout le monde paie son passage (nuance avec les cousins parisiens). 😉

Il est toujours possible de payer son passage en monnaie au guichetier du métro ou dans l’autobus. Par contre dans ce dernier cas, il te faudra le montant exact, car on ne remet pas la monnaie dans les autobus.

Si tu comptes rester à Montréal pour plus que quelques jours, il te faudra la carte OPUS, une carte rechargeable pour tous tes titres de transport (bus, métro et train de banlieue). Tu peux te la procurer dans les stations de métro et dans certains commerces. Pour en savoir plus.

Gérer les portes des autobus et des métros.

À Montréal, les portes des métros sont automatisées (contrairement à certains métros parisiens par exemple). Pour sortir des autobus, c’est plus compliqué. Le chauffeur déverrouillera les portes arrière seulement aux arrêts et seulement si l’on a appuyé sur les boutons « Demande d’arrêt ». Ensuite, une fois à l’arrêt, un voyant vert s’allume au-dessus des portes. Il faut alors l’ouvrir manuellement en touchant l’une des poignées. Rien ne sert de s’énerver contre la pauvre porte.

Comment ouvrir les portes du bus à Montréal 

Pas de repères des lieux dans les autobus

Malheureusement, autant pour les touristes que pour les locaux, rien n’indique les arrêts (intersections) dans les autobus. Alors avec la buée dans les vitres en hiver, bonne chance pour te repérer ! Alors pour éviter les problèmes, mieux vaut demander au chauffeur de t’annoncer ton arrêt ou alors te river les yeux à Google Maps.

Autres moyens de transport à Montréal

  • Bixi  – Service de location de vélo sans réservation, directement dans la rue. (comme Vélib)
  • Car2go – Autopartage sans réservation
  • Auto-mobile (un service de Communauto) – Autopartage sans réservation
  • Communauto – Autopartage avec réservation

Le transport dans le reste de la province et du pays

Le Québec, c’est grand et le Canada, c’est encore pire. C’est habituellement un grand choc surtout pour les Européens de constater les distances qui séparent les villes. Pour références, il faut presque 3 heures pour faire Montréal-Québec en voiture et environ 10h pour faire Montréal-Percé (en Gaspésie) toujours en voiture, et ce sans arrêt… Pire encore, il faut pratiquement autant de temps pour traverser le Canada de Montréal à Vancouver que pour traverser l’océan Atlantique entre Montréal et Paris. Finalement, rappelle-toi que le Canada couvre 6 fuseaux horaires, soit le quart de la planète. Autrement dit, le Canada, c’est grand en esti c’est vraiment très grand.

Oh oui, autre fait, le transport régional est très mauvais. Il existe des réseaux d’autobus qui ne sont pas trop mal pour les liaisons entre grandes villes, mais pour les plus petites, ils sont très rudimentaires, voire inexistants. Bref, si tu veux te déplacer en toute liberté à l’extérieur de Montréal, mieux vaut louer une voiture. Ce dit, ce n’est pas impossible de le faire en autobus toute de même ou en covoiturage.

PS. Si tu pensais au train ou à l’avion, c’est possible, mais très couteux et seulement pour les liaisons avec les grandes villes.

Conduire au Québec

Tes premiers constats sur la route seront :

  • non, les Québécois qui conduisent en zigzaguant ne sont pas en état d’ébriété, ils tentent simplement d’éviter les nids de poule. Il faut davantage s’inquiéter lorsqu’on conduit en ligne bien droite.
  • oui, la majorité des Québécois sont des chauffeurs du dimanche qui se permettent de sortir tous les jours.
  • oui, plusieurs notions de conduite élémentaires comme la gestion de 3 voies sur l’autoroute est ENTIÈREMENT incomprise des Québécois
  • %#&@*!(?!#(!@,  y’a de la construction partout !

 

Les feux de circulation

Contrairement à plusieurs pays d’Europe, les feux de circulation n’indiquent pas la ligne d’arrêt des voitures. Donc, les feux sont placés de l’autre côté de l’intersection et la ligne d’arrêt est indiquée sur la chaussée.

Les limites de vitesse

Les limites de vitesse indiquées sur les affiches sont toujours exactes SAUF sur l’autoroute qui indiquent max 100km/h et min 60km/h. Pour une raison quelconque, ces limites sont indiquées, mais aucunement appliquées. La limite tolérée sur l’autoroute est 120km/h. Par contre, si vous roulez à 122km/h vous pourriez avoir une contravention pour avoir roulé à 22km au-dessus de la limite. Bref, tenez-vous en dessous de 120 km/h, et par pitié, ignorez cette histoire de limite minimum de 60 km/h.

6. Commerces et achats 

Heures d’ouverture

Pratiquement tous les commerces sont ouverts les dimanches. (épicerie, boutiques de vêtement, etc.) Il y a plusieurs variantes d’horaires selon les commerces, mais en général ça ressemble à:

  • Lundi au mercredi : 10h à 18h
  • Jeudi et vendredi : 10h à 21h
  • Samedi et dimanche : 11h à 17h

 

Les pharmacies (9h à 22h tous les jours)

Ici, c’est beaucoup plus qu’un endroit pour se procurer des médicaments. C’est le meilleur endroit pour acheter tous les produits de soins personnels allant du shampooing, au maquillage en passant par les produits de nettoyage, les couches pour bébé et les bas-culottes. On peut y faire développer des photos et même acheter des collations. Les chaines les plus fréquentes : Jean Coutu et Pharmaprix.

Les épiceries et supermarchés (8h à 23h tous les jours)

Outre la nourriture, certains supermarchés (surtout en banlieues) sont tellement giga que tu pourras y trouver des vêtements et de l’engrais à pelouse.

Les dépanneurs

Ailleurs, on les appelle les «supérettes » ou « petite épicerie » ou « l’arabe de coin ». Idéal pour la bière, les cigarettes, les chips, les bonbons ou quelques aliments essentiels pour te dépanner.

L’alcool au Québec

  • La bière se trouve dans les épiceries, dans les dépanneurs et stations d’essence.
  • Les spiritueux et les liqueurs se trouvent uniquement dans les SAQ (Sociétés des alcools du Québec).
  • Le vin, se trouve principalement dans les SAQ. Il y en a aussi (à tes risques et péril) dans les dépanneurs et épiceries, mais c’est plutôt ce qu’on appelle poliment du vin à sangria ou du vin-d’urgence-pour-cause-de-journée-de-merde-épique.

Pssst, il y a les SAQ Express qui sont ouvertes jusqu’à 22h tous les soirs…

Comparaison de prix

  • Ça coute plus cher ici : Le vin, le fromage, le transport par train et par avion.
  • Ça coute moins cher ici : l’électricité, l’essence, le loyer, le sirop d’érable, les manucures et les pédicures.

Les oeufs

Pas de panique en voyant les oeufs! Apparemment, c’est n’est pas partout au monde qu’on trouve 2 variétés d’oeufs soit les blancs et les bruns. Mais bref, ça goûte exactement la même chose.

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La signification du mot « offert » dans un menu

Nuance qui porte apparemment souvent à confusion : dans un menu la mention « offert » ne veut pas dire que c’est un cadeau, mais plutôt que c’est mis à votre disposition.

Ex. Apéritifs offerts : Vin blanc ou rouge, Cinzano ou Bloody Ceasar.

7. La cohabitation du système impérial et du système métrique

Le Canada a adopté le système métrique en 1970, mais les unités impériales sont encore fréquemment utilisées. Pourquoi ? Probablement parce que nos voisins du sud fonctionnent entièrement avec le système impérial, mais aussi parce que la moitié de la population a grandi essentiellement avec le système impérial. C’est difficile de changer les repères d’une société – ça se fait à petit feu. Ce qui fait qu’on habite dans une maison de 1500 pieds carrés, avec une piscine chauffée à 80°F et dont on profite dès qu’il fait au-dessus de 25°C, à moins qu’il ne tombe 10mm de pluie. Ce qui fait aussi que même si nous achetons un litre de lait, on appelle encore ça une pinte de lait. Certains domaines sont entièrement passés au système métrique comme la météo et la vitesse en kilomètre/heure (km/h), par contre d’autres domaines restent collés à l’ancien système:

  • En construction – on parle en pouces et en pieds : Coupe-moi une planche de 72 pouces 1/16.
  • La taille et le poids corporel – en pieds et en livres. Je mesure 5’5 » = 1m63.
  • En cuisine – on mesure en volume et on fait cuire au four en Fahrenheit : 1 tasse de farine, 1/2 tasse de lait et 1 cuillérée à thé de sucre – 350°F au four.
  • À l’épicerie les aliments sont vendus à la livre.
  • En mixologie (cocktail) – en onces (oz) : 1oz de vodka (environ un verre à shooter ou 30 ml)
  • La bière se boit au verre ou à la pinte (environ un demi-litre)

8. Vocabulaire et subtilités du langage québécois

Bon, j’ai gardé le meilleur pour la fin. Les expressions et tonalités québécoises qui te surprendront sont nombreuses. Je te le dis d’emblée, plusieurs te laisseront perplexe. Mais voici les plus populaires, outre les sacres religieux légendaires des Québécois.

Expressions orales les plus fréquentes

Elles sont tellement communes à l’oral que c’est aussi les premières que tu utiliseras sans t’en rendre compte.

  • Tu peux-tu – Pour une raison obscure, on ajoute l’article « tu » presque tout le temps à l’oral surtout dans l’interrogative « Tu veux-tu un verre d’eau? » « Y’en veux-tu ? » « Elle peut-tu venir ? » .
  • Tsé = Tu sais
  • Fak ou fek = « du coup » ou « alors » ou « donc ». Les Québécois l’utilisent à outrance tout comme les Français abusent du « du coup »
  • pis = « et » ou « puis »
  • genre = « par exemple » ou « comme »

Autres mots de vocabulaire à saisir

  • magané = « abimé »
  • pogner =« attraper qqch ou une maladie» ou « prendre sans délicatesse» ou « être populaire auprès du sexe opposé» ou «comprendre une blague»
  • en arracher = « avoir de la difficulté »
  • garrocher = lancer avec un grand élan, sans délicatesse
  • capoter = « s’énerver » ou « s’exciter » ou « être sous le choc »
  • mettons = « admettons » ou « disons que »
  • croche = « qui est de travers » ou « qui est louche »
  • de même = « comme ça » (ex. fais pas ça de même = ne fais pas ça comme ça.)
  • c’est plate = « c’est ennuyeux, emmerdant » ou « c’est dommage »
  • c’est écoeurant =« c’est génial, super, excellent! »
  • fait « frette » = Il fait froid
  • ‘ga’ = hyper contraction du verbe « regarde » : ‘ga’ ça ! = Regarde ça !
  • kessé = contraction de « qu’est-ce que c’est »
  • un char = une voiture
  • mon chum = mon amoureux ou mon « pote » (plutôt utilisé entre gars)
  • ma blonde = mon amoureuse, même si elle est brune.
  • gougounes = sandales pour hommes ou pour femmes qui se maintiennent par une courroie entre le gros orteil et le suivant. « des tongs »
  • une camisole = un débardeur
  • des souliers = des chaussures
  • des bas = des chaussettes
  • un veston = une veste
  • un veste = un veston (!)
  • une noune = partie intime de la femme
  • une nounoune = à ne pas confondre avec la précédente, elle qualifie gentiment une femme de sotte ou bête ?
  • les foufounes = fesses – (ici, ce mot est plutôt enfantin et aucunement vulgaire)
  • être bête ou avoir l’air bête = ne pas être sympathique et cordial
  • 5 à 7 = Désigne le fait d’aller prendre un verre de 5h à 7h pm (soit de 17h à 19h) « after-work »
  • J’en reviens pas = «  j’y crois pas » « être sous le choc »
  • Serieux ? ou t’es pas sérieux ? = «  Tu te fous de moi ? » « C’est une blague »
  • Un cellulaire = un téléphone portable, un mobile

 

Certains Québécois disent…

  • « bonjour » lorsqu’il quitte quelqu’un, au lieu de bonne journée ou au revoir.
  • « bienvenue » pour répondre à un « merci » (influence de l’anglais « welcome ») pour dire « de rien » ou « avec plaisir ».
  • « Plaisir » (influence de l’anglais «  pleasure ») pour dire «  avec plaisir » ou « ce fût un plaisir »

 

Nuances d’accent francophone vs anglophone

Un Québécois, même lorsqu’il parle français, prononcera habituellement tous les mots d’origines anglaises avec un accent anglais. Par exemple: WiFi se prononce toujours avec l’accent anglo. Même chose pour la plupart des marques de commerce comme Converse, Nike ou Honda. Par contre, on dira Adidas ou Mercedes avec l’accent francophone. C’est choix de prononciation anglo/franco, n’ont aucune logique et sont aussi difficile à apprendre que le concept féminin/masculin des mots pour un anglophone. C’est particulièrement laborieux pour les toponymes.

À prononcer en français À prononcer avec un accent anglophone
La rue ou la ville de Sherbrooke (Cherbrouque)
La rue Président Kennedy
La ville Calgary (Calgari)
La ville de Vancouver
La ville de Ottawa
La ville de Toronto
La ville de Boston
La ville de New York
La ville de San Francisco
Adidas
Mercedes
Wi-Fi
La rue Doctor Penfield
La rue Mc Gill et la rue Mc Gill College
La rue Atwater
La ville de Edmonton
La ville Hull
Converse
Nike
Levi’s
La ville de Houston
La station de métro Snowdon

Pour maitriser davantage la « parlure » du Québécois


9. Références et pages à suivre

 

10. L’essentiel à conserver sur ton cellulaire (ton mobile ou ton portable).

 

Fiche de survie a Montreal_2

 

Crédits photos: Marie-Hélène Brault

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